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Conclusion

Ainsi, plusieurs étapes sont nécessaires pour permettre l’identification d’un individu. Rappelons-les brièvement: tout d’abord, à partir d’un échantillon infime contenant des cellules humaines, comme du sang, de la salive ou de la peau, un technicien extrait l’ADN. Puis pendant la purification on sépare l’ADN du reste de la cellule. Dans presque toutes les cellules de son corps, un individu a 46 chromosomes faits d’ADN : une longue chaîne de nucléotides, représentés par les lettres A,T,C et G. L’ADN (acide désoxyribonucléique) est légèrement différent pour chaque personne. Les généticiens ont remarqué que des groupes de « lettres » se répètent un certain nombre de fois. Ces répétitions varient d’une personne à l’autre. L’ADN purifié est soumis à un traitement qui permet de multiplier seulement les sites intéressants, la PCR. Les segments d’ADN sont séparés par électrophorèse.   Cette technique permet de les trier selon leur longueur. Il faut tester plusieurs sites pour avoir un code génétique fiable. La moindre différence indique que les deux échantillons d’ADN n’appartiennent pas à la même personne.

Cependant la fiabilité du test ADN peut être remise en question : lors de la différenciation de deux individus, seuls quelques marqueurs sont utilisés sur tout l’ADN ! De plus, selon l’importance de la population comparée, le risque  peut pas passer de 0,1% à 10% ! En outre, les mutations génétiques ou encore la contamination des échantillons (cependant détectable maintenant) peuvent erroner l’analyse.

Le test ADN est pourtant une véritable révolution dans l’histoire scientifique !

Et demain?

Jusqu’ici, les tests étaient en somme une extension de la technique des empreintes digitales: en comparant les traces trouvées sur la scène du crime avec une base de données de traces laissées par des suspects, on pouvait faire le lien entre les deux.

Demain, les tests génétiques pourraient carrément avoir un effet prédictif établissant des portraits-robots sur la base d’un prélèvement ADN. C’est en tout cas l'objectif que s'est fixé le Dr Mark Shriver de l'Université d'Etat de Pennsylvanie qui pense être en mesure de produire la photo de quelqu’un une fois que son équipe aura pu identifier 500 marqueurs faciaux et 500 marqueurs d’hérédité. Pour le momement, il arrive juste à établir la couleur de la peau, ce qui est un début…

Depuis récemment, une équipe de chercheurs hollandais est capable de prédire la couleur des cheveux de n’importe quelle personne en se basant sur 13 marqueurs présents dans 11 gènes. Le taux de fiabilité de la prédiction est de plus de 90% pour des cheveux roux ou noirs et de 80% pour des cheveux blonds ou châtain. La même équipe avait déjà mis au point l’année dernière une méthode permettant d’estimer l’âge d’une personne à partir de quelques gouttes de sang ainsi qu’une méthode de prédiction de la couleur des yeux.

Ceci dit, l’utilisation de ce genre de techniques est encore de la science fiction aujourd’hui. On n’a pas encore identifié les marqueurs qui déterminent la forme du visage…

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