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Identifier quelqu’un consiste à le différencier de ses semblables grâce à des caractères qui lui sont spécifiques.
Les méthodes le permettant existent depuis déjà plusieurs siècles. Celle qui reste encore la plus connue à ce jour, l’identification par empreintes digitales, nous vient de l’Antiquité où elle servait à signer des documents gravés dans des tablettes d’argile. Ce n’est qu’en 1858 qu’un fonctionnaire du gouvernement anglais, Sir William Herschel introduit l’usage des empreintes digitales à des fins d’identification, la dactyloscopie.

Au cours du XIXème siècle apparait une science visant à appréhender le phénomène criminel, la criminologie. Différentes théories voient le jour. Notamment celle du médecin François-Joseph Gall (1758-1828) qui veut démontrer que le cerveau est divisé en plusieurs aires chacune responsable d’un comportement différent, et lorsque l’une d’entre elle est très développée cela forme une protubérance. Ainsi un penchant au meurtre existerait et serait repérable à la surface du crâne. Cesare Lombroso, lui veut mettre en évidence le fait que comme le comportement « criminel » est très présent chez les animaux et les sociétés dites « primitives », celui-ci serait imputable à des individus qui ont biologiquement et socialement régressé à ces « stades inferieurs ». Entre 1880 et 1914, l’Europe connait une apogée des examens physiologiques, non seulement du crane mais aussi du reste du corps avec le bertillonnage, une méthode d'identification des criminels créée par Alphonse Bertillon, fondée sur une vingtaine de mesures anthropométriques qui permettraient de fournir une description unique et infalsifiable d'une personne.  En criminologie, cette méthode est remplacée par la dactyloscopie et  en 1957, un système d’archivage des empreintes l’automatic fingerprint identification system  (AFIS) voit le jour.

Il faudra attendre le XXème siècle pour que l’ADN soit utilisé. En 1944 Oswald Avery, Colin MacLeod et Maclyn McCarthy démontrent le rôle de l’ADN dans la transmission de l’information génétique et, neuf années plus tard, deux jeunes chercheurs James Watson et Francis Crick en découvrent la structure. C’est durant cette période que des études américaines tentent de prouver l’existence d’un caryotype (arrangement des chromosomes d’une cellule) qui charactérise l’apparition de comportements criminels, mais cette idée est rapidement abandonnée puisque toute tentative de réduction d’un acte à un phénomène biologique est vouée à l’échec.  

A cette époque, l’idée que l’extraction d’une empreinte génétique d’une trace biologique soit possible, semble de la pure science- fiction. Cependant une révolution scientifique verra le jour : une découverte qui permettra d’isoler ce qui rend chaque individu unique.

Mais comment le test ADN permet-il de nous différencier les uns des autres, et à quel point peut-on s’y fier ?

Nous étudierons tout d’abord comment l’ADN est utilisé à des fins d’identification, et son utilisation dans la société contemporaine.

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