Accueil / ciel et espace / monde durable / nouvelles technos / pronostics / la boutique / abonnez-vous

Extraction

Chaque cellule du corps humain comporte de l’ADN. Ce qui signifie que chacune d’entre elles peut être utilisée afin d’identifier un individu par l’établissement de son identité génétique. En effet nous laissons nos empreintes génétiques un peu partout : les cellules de notre muqueuse buccale sur une brosse à dent, sur un mégot, et même dans celles invisibles coincées entre les courbes de graisse qui dessinent nos empreintes digitales, et évidement, dans le sang et le sperme.


                sang                             cheveux                                 Peau

L’extraction d’ADN permet de l’isoler du reste de la cellule, y compris des molécules fortement liées à l’ADN et d’obtenir un échantillon suffisamment pur et conséquent pour l’analyser. Une bonne préservation des tissus grâce à l’alcool par exemple est donc préférable. En effet l’ADN de spécimens trop ancien ayant pu être dégradé, rend l’extraction plus difficile.

Tout d’abord, afin de dissocier les tissus, les parois cellulaires, les membranes intracellulaires et les protéines qui entourent l’ADN, les traces prélevées doivent être fragmentées, à l’aide d’un mortier par exemple. Dans une seconde étape, les tissus sont passés dans une solution tampon, solution qui résiste aux variations du PH lors de l’addition d’un acide fort ou d’une base forte, où les différentes membranes sont séparées grâce à du détergent et un enzyme de protéinase. Le détergent aura pour effet d’attaquer les membranes de natures lipidiques de la même façon  que le liquide vaisselle attaque les graisses. L’enzyme activé va «digérer» les protéines contenues dans la cellule et notamment celles liées à l’ADN. Dans les expériences réalisées au lycée, l’ADN n’est pas dissocié des protéines, ce qui pose problème lorsqu’il faut réaliser le séquençage de l’ADN.



L’ADN n’est donc plus associé au reste des composants de la cellule, cependant il reste avec eux dans la solution tampon d’extraction. Plusieurs techniques existent afin de les séparer :

-La solution peut être passée à travers une colonne chargée positivement qui agit comme un filtre en retenant l’ADN chargé négativement et laissant passer les autres composants

-ou par ajout de Chloroforme Iso-Amyle (CIA) et centrifugation qui sépare les molécules en fonction de leur masse, plus elles sont lourdes plus elles vont aller au fond vers le culot. Ainsi on obtient deux phases, l’une contenant l’ADN et l’autre les résidus que l’on veut éliminer. L’ADN est ensuite précipité en ajoutant par exemple du NaCl (Chlorure de sodium) qui le rend visible sous forme de « méduse ».



Selon la méthode utilisée précédemment, l’ADN peut être récupérer de différentes façons après nettoyage :                                                                                                          
 - après avoir ajouté les différents produits pour nettoyer l’ADN, le tube qui contient la solution et l’ADN est centrifugé. L’ADN se retrouve alors sous la forme d’un précipité solide collé au fond de l’éprouvette qui contient la solution tampon, au niveau du culot. Il suffit ensuite d’évacuer la solution sans faire tomber le culot, puis de laisser sécher l’ADN. L’ADN séché est ensuite élué dans un tampon adapté pour éviter sa dégradation                                                                                      
- l’ADN fixé à la colonne est ensuite « décroché » en ajoutant une solution qui inverse les relations d’affinité de la colonne pour l’ADN. Comme pour l’autre méthode, l’ADN est élué dans un tampon adapté                                                                                                                           
  Dans le protocole proposé aux classes de seconde, la solution est simplement filtrée.





Aucun commentaire: